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Sur la toile, les militants marqués à gauche sont révulsés par la décision de François Hollande de maintenir sa proposition de déchéance de nationalité pour les binationaux condamnés "pour les crimes les plus graves" pour reprendre l'expression du Premier ministre à sa sortie du Conseil des ministre (une expression très vague qui ouvre la voie à tous les abus).
Ce projet, le PS et toute la gauche l'avait combattu avec détermination sous l'ère Sarkozy, alors que ce dernier tentait de l'imposer au pays. Il avait d'ailleurs lui-même emprunté cette idée au front national dans le but de lui ravir ses électeurs. Pourtant, cela n'a pas empêché le FN de supplanter tous les autres partis, car loin de les en dissuader, les électeurs préfèrent le plus souvent l'original à la copie.
Dans un billet publié sur Médiapart, Edwy Plenel qualifie ce nouvel épisode de la Présidence hollande "d'ultime rupture". C'est le moins qu'on puisse dire, d'autant que cette décision s'accompagne d'une autre décision tout aussi liberticide "l'Etat d'urgence permanent". Le pire dans tout ça, c'est que bon nombre d'électeurs de gauche ont voté Hollande au deuxième tour dans le but de mettre fin aux dérives du pouvoir de Nicolas Sarkozy, et qu'aujourd'hui François Hollande est en train de réussir là où son prédécesseur avait justement échoué, y compris dans des domaines où personne ne l'attendait.
Plus d'infos :
Vous pouvez retrouver la tribune d'Edwy Plenel ICI. Et pour ceux qui ne sont pas encore abonnés à Mediapart, le voici ci-dessous en PDF
Article Edwy Plenel sur la déchéance de nationalté paru dans Médiapart le 23 décembre 2015