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Les salariés savaient bien qu'un plan social leur pendait au nez. Le comité d'entreprise en avait eu vent, mais ils ne se doutaient pas que les annonces se feraient avec une telle brutalité.
9 d'entre eux ont reçu un courrier leur annonçant le licenciement pour raison économique, mais la direction de l'entreprise n'a pas accepté les propositions des élus du personnel qui demandaient que cela se fasse sous forme de départs volontaires en fin de carrière.
L'annonce brutale de ces licenciements sur la base de critères inconnus des salariés a d'autant provoqué la colère de ceux-ci que dans le même temps, un intérimaire a été appelé en renfort ces derniers jours, alors que des CDI sont mis à la porte sans ménagement. C'est pourquoi, ils se sont mis en grève et ont allumé un feu devant leur entreprise situé dans la zone industrielle.
Bien sûr, la direction de l'usine affirme que ces licenciements sont nécessaires pour assurer l'avenir de l'usine. Ceux-ci oublient de dire que "le Réservoir" appartient à un grand groupe international, le groupe Fayat, qui compte 19 440 salariés et 138 filiales implantées dans le monde entier (Lire ICI). Mais par le jeu des filiales, ils font en sorte que les unités de production aient un statut juridique autonome, de sorte que l'entreprise peut se retrouver en difficulté alors que la maison mère continue à engranger de confortables dividendes sans être obligé de lui venir en aide.
Chez les Fayat, on est dirigeant de père en fils
Ces montages financiers sont parfaitement connus de tous, à commencer par les politiques, mais personne ne pipe mot, car c'est le principe de fonctionnement qui permet aux grands groupes de d'optimiser leurs profits. Et, un des moyens pour y parvenir le plus surement consiste à jouer sur la masse salariale, ce que les dirigeants des grands groupes hésitent d'autant moins à faire, qu'ils prennent leurs décisions sans avoir à gérer les conséquences sur le terrain.
Avec 19 440 salariés dans le monde, 138 filiales et 3 milliards d'euros de chiffre d'affaire on ne serait pas étonner d'apprendre que la famille Fayat dont Clément Fayat est Président d'honneur, Jean-Claude Fayat le fils, Président, et Laurent Fayat, le petit fils, Directeur général, fassent partie des 1% des plus riches de la planète qui possède autant que la moitié la plus pauvre de l'humanité. Les salariés qui ont été remerciés comme des malpropres apprécieront.
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Nota : Merci à Christian qui m'a signalé que les salariés du Réservoir tenaient un piquet de grève devant leur entreprise. C'est grâce à votre vigilance que Regard-Actu peut couvrir l'info locale.