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La CFDT,la CFTC et la CGC se sont définitivement discrédité vis à vis des salariés. L'unité (des 8 syndicats)qui avait té possible lors de la bataille contre la contre réforme des retraites ne le sera plus avant longtemps. le problème qui demeure est maintenant de savoir quelle stratégie la CGT va adopter dans les mois qui viennent. Car la principale centrale syndicale ne pourra se contenter de jouer les Ponce Pilate en expliquant à qui veut l'entendre, que n'étant responsable de ces signatures elle se contente simplement de rejeter la responsabilité sur les signataires. cette attitude apparaîtrait alors comme étant une stratégie d'évitement pour ne rien faire et de ne surtout pas organiser la riposte que les salariés attendent peut être.

La situation :

Soyons clairs et regardons las choses en face. Gérard Filoche à rappeler qu'en France il y avait 8 syndicats : CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC, UNSA, FSU et Solidaires. Seules 5 ont été invités aux négociations avec le MEDEF : CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC. Ont donc été écartés UNSA, FSU et Solidaires. Sur ces trois syndicats écartés, on peut raisonnablement penser que seule l'UNSA aurait pu rejoindre le camp des signataires s'ils avaient été conviés. Au final et dans cette hypothèse, nous aurions eu 4 syndicats sur 8 pour signer cet accord. On comprend l'extrême division du syndicalisme. La question qui se pose maintenant est de savoir quels sont les syndicats non signataires qui sont prêts à organiser une mobilisation unitaire pour dissuader le parlement de ratifier cet accord scélérat.

Il est vrai que les rapports entre la CGT et FO sont tout à fait détestables, notamment depuis le vote de la loi à propos de la nouvelle représentativité syndicale, approuvée par la CGT et la CFDT, et dont FO faisait les frais dans beaucoup d'entreprises en raison de son déficit d'implantation dans le privé alors même que celle-ci est première organisation dans le public, (depuis peu de temps il est vrai). Du coup, la CGT et FO ont beaucoup de mal à se parler, ce qui complique considérablement une "alliance" pour organiser une mobilisation unitaire. Côté Solidaires et FSU, cela ne devrait pas poser de problème, car ces deux organisations syndicales sont clairement sur une trajectoire de lutte et n'ont pas de contentieux rédhibitoire à surmonter avec les autres OS .

Comment mobiliser ?

A mon avis, seule la CGT a les clés pour résoudre cette équation. D'abord parce qu'elle est la première force syndicale (surtout lorsqu'il s'agit de mobiliser dans la rue) et qu'ensuite elle peut lancer un signal fort en associant la FSU et Solidaires dans cette bataille, d'une part et d'autre part, en faisant un geste fort vis à vis de FO (en reconnaissant par exemple que l'accord sur la nouvelle représentativité n'était pas juste). Mais là, il y a peu de chance que cela se produise, surtout que le nouveau secrétaire général de la CGT ( Thierry le Paon) est plutôt défini comme un réformiste au sein même de la CGT. Pourtant, rien n'est perdu car la CGT, c'est aussi une base militante très remontée. Des militants qui pourraient peser pour que leur direction confédérale accepte de bouger. C'est selon moi là que la CGT va jouer son avenir en répondant ou pas aux aspirations de ses militants et de ses adhérents. Là aussi que le nouveau secrétaire général de la CGT va donner des indications sur la future ligne politique qu'il va suivre lors de son premier mandat. En tout cas et dès à présent, les organisations syndicales non signataires de cet accord doivent prendre l'initiative de se rencontrer afin de confronter leurs analyses et décider des suites à donner. C'est un minimum !

Tag(s) : #Actualité sociale

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