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Ce n'était pas la foule des grands jours aujourd'hui à la manifestation organisée par la CGT, FO, FSU et Solidaires. l'immense majorité des salariés, pourtant concernée par cette contre réforme des retraites n'avaient pas fait le déplacement. Il n'y avait donc que 800 personnes présentes lors de cette manifestation à Montluçon et 350 000 au niveau national. C'est peu, trop peu pour imposer une autre politique au gouvernement et il est probable que ce dernier s’engouffrera dans la brèche de l'attentisme et de la résignation. Que l'on comprenne bien. Il n'est pas question ici de juger et encore moins de condamner celles et ceux qui n'ont pas souhaité se mobiliser, certains considérant que cela ne servirait pas à grand chose compte tenu de la détermination des gouvernements qui se réclament de la droite ou de la gauche à continuer les mêmes réformes.
Les nouvelles générations croient elles encore que la rue peut changer les choses ?
L'idée selon laquelle seule une mobilisation large est puissante serait en mesure de faire bouger les lignes ne semble même plus évidente dans les esprits. Comme si ce moyen ce lutte (la manifestation) paraissait obsolète et alors qu'aucune alternative ne semble se dessiner. Il est vrai que dans ces conditions, les perspectives d'avenir ne sont guère réjouissantes, du moins, tant que l'on n'aura pas trouver la bonne méthode (ou les bonnes méthodes) pour mener ce combat qui est d'autant plus indispensable que les reculs sociaux vont maintenant s'accélérer en raison de l'emballement du système libéral. Les organisations syndicales le plus à la pointe dans le combat contre les régressions sociales devront donc réinterroger à propos de leurs stratégies d'action et notamment celle qui consiste en des journées d'actions perlées et rythmées en fonction de l'agenda politique. On sait maintenant que cette stratégie a montré toutes ses limites en 2010 et a conduit à l'essoufflement du mouvement de contestation.
Aujourd'hui,le gouvernement a incontestablement marqué des points. Il est vrai que l'équipe resserrée autour de François Hollande l'avait joué fine en étalant les mesures les plus impopulaires dans le temps de manière à casser la mobilisation dans la rue. Celles et ceux qui sont à la veille de prendre leur retraite ne sont pas ou peu impactés et tous les autres qui le seront réellement sont fondés à se dire que de toute façon la retraite pour eux, ce n'est pas tout de suite. dans ces conditions, la mobilisation et la solidarité entre les générations n'a pas joué comme elles auraient du.
Mais pour le gouvernement, il reste d'autres étapes à franchir
Le gouvernement va devoir maintenant affronter une autre opposition. celle à l'Assemblée nationale et au Sénat. Même si, à moins d'un miracle, la loi sera votée, cette confrontation permettra de se souvenir le moment venu des élus qui l'auront votée. Cela ne changera peut être rien, mais au moins cela permettra de sanctionner celles et ceux qui soutiennent une politique aussi contraire au valeurs de la gauche.
La banderole de tête lors de la manifestation de Montluçon.
La CGT fournissait le gros du cortège
les SUD étaient aussi de la partie
FO avait mis aussi les moyens
Fin de manif
