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Les membres du bureau du CODÉRAIL souhaitaient marquer le coup pour les 30 ans de
l’association, mais au regard de ses modestes moyens, il n’a pas pu réaliser une exposition sur les trois décennies de déclin ferroviaire voulu par les gouvernements de toutes couleurs.

Depuis un siècle et demi, le développement effréné de l’automobile a rendu le lobby pétrolo-routier de plus en plus gourmand. Les autos et surtout les camions sont de gros consommateurs et les compagnies pétrolières n’ont eu de cesse que de favoriser ce développement afin d’améliorer leur bilan financier, et le déclin du ferroviaire est un des leviers pour l’atteindre .

Seuls des pays comme la Suisse résistent. Pour éviter l’asphyxie de leurs vallées par les camions en transit, ce pays impose le ferroutage. Il a raison, car il suffit d’observer ce qui se passe dans la vallée de Chamonix et en Maurienne où des smogs de fumées d’échappement flottent fréquemment pour la plus grande « santé » des poumons des habitants.

Le chemin de fer est loin d’être ringard, contrairement à ce qu’en pensent les politiques et les hauts fonctionnaires éloignés des Régions dans leurs bureaux parisiens. C’est un outil d’aménagement du territoire et d’écologie. Qui voudrait, particulier ou industriel, s’installer dans une ville non desservie par le train ?

Le lobby pétrolier a réussi dans les années 30 à70, à prôner l’abandon des tramways au profit des autobus, alors que depuis, la politique des transports urbains s’est inversée et les tramways sont revenus dans une trentaine de villes françaises pour la plus grande satisfaction de leurs usagers.

Autre preuve de l’influence (néfaste) du lobby cité précédemment, la maire de Paris a déclaré
récemment : « Les lobbies automobiles, les lobbies du diesel (…) sont venus me menacer dans mon bureau, pour me dire « si vous n’arrêtez pas avec cette politique de lutte contre la pollution, on vous fera battre aux élections ». Dont acte : le chemin de fer aussi empêche de trop polluer.
Depuis 30 ans

À Montluçon il y a trente ans, on pouvait prendre des trains de nuit pour arriver un lundi matin à la fraîche dans une grande ville ; des liaisons et des correspondances fréquentes nous permettaient de pouvoir joindre assez rapidement un des six coins de l’Hexagone. Aujourd’hui, cette facilité s’est réduite comme peau de chagrin. Pour faire la même chose, il faut
joindre une grande ville, Paris ou une Métropole, et de là, c’est possible, mais c’est ce trajet vers
une Métropole qui pose problème.

Le trajet vers Paris s’est allongé de 30 à 60 minutes ; pour aller à Lyon, il faut prendre un car
dépourvu de toilettes et joindre Vichy, ou bien faire un crochet par Riom ou Clermont. A l’heure actuelle, il faut rejoindre des gares comme Vierzon ou Limoges en automobile . C’est la
solution préconisée par la « brillante » ministre des Transports : le co-voiturage ! Oui c’est cette même personne qui avait un poste de responsabilité à la SNCF et qui a contribué à
son déclin. Son ancien patron, M. Pépy est loin de valoir un Louis Armand (un de ses
prédécesseurs
).

Donc, pour ses 30 ans, le Codérail a créé l’évènement à travers une conférence de presse, suivie d’une sympathique « remise de trophées » à ses militants les plus persévérants et d’un vin d’honneur pour remercier les présents.

Conférence de presse

Les journaux « La Montagne » et « La Semaine de l’Allier » ainsi que la radio RJFM étaient
présents pour écouter le point ferroviaire de notre secrétaire Daniel Coffin, et poser les questions qu’ils jugeaient pertinentes. Votre serviteur, membre du bureau du CODÉRAIL et à ce titre juge et parti surtout en faveur du rail, était le pigiste pour le compte de « RegardActu.com ».

Les trois communes qui aident le CODÉRAIL (Désertines, Domérat et Lignerolles) étaient
représentées ici par un maire, là par un adjoint. Elles nous aident, alors que d’autres communes
n’ont fait que nous promettre une aide, particulièrement en période de campagne électorale.
En tout, une trentaine de membres du bureau et d’adhérents sont venus.

Au cours de cet échange, il a pu être avancé que l’écoute de nos propositions avait permis la
création de la halte de Rimard, facilitant aux lycéens de Mme de Staël l’accès au train aisément
matin et soir, et la suggestion (simple bon sens) d’utiliser des rames réversibles pour la liaison
« Bordeaux-Lyon » après l’abandon des « turbotrains », réformés par la SNCF mais vendus en
Asie, turbotrains que la SNCF avait remplacé par des « Corail » où chaque rebroussement du trajet pour mettre la locomotive en tête de rame (Périgueux, St Sulpice Laurière, Gannat, St Germain des Fossés) pénalisait la durée de ce trajet de plus d’une heure.

Il a été explicité aussi pourquoi le Président de Région était une des cibles de cet exposé.
En effet, que la Région AURA refuse que la SNCF lui confie les liaisons TET (Trains d’Équilibre
du Territoire) appelées aussi Intercités, soit.

Mais, refuser de desservir Montluçon d’une manière directe par TER (autorail) est un raisonnement absurde qui pourrait amener, par exemple, sur la liaison Moulins-Clermont-Ferrand à supprimer les TER de cette liaison sous prétexte que des Intercités Paris-Clermont y circulent !

Plus encore, pourquoi desservir Grenoble et Chambéry par TER depuis Lyon alors que ces villes sont déjà desservies par des TGV !?

Donc le CODÉRAIL ne comprend pas le refus du Président d’AURA de desservir Montluçon
depuis la capitale de Région avec des TER DIRECTS et s’inscrit en faux sur sa position !
Remise de trophées. Pour cette cérémonie interne et très sympathique, quelques cheminots artistes à leurs heures de loisirs, ont réalisé des « œuvres » en tenant compte de la personnalité des récipiendaires.

Ainsi, le président-fondateur a-t-il reçu une reproduction de la plaque d’immatriculation de la
locomotive à vapeur dont il était titulaire (surnommée Cul-de-Bateau), et pour laquelle, a-il tenu à préciser, il n’a jamais touché la fameuse « prime de charbon » présentée comme un avantage abusif par un personnage politique, personnage qui sait fort bien abuser d’autres choses.

À la remise de ces trophées flottait dans l’air une émotion palpable, émotion qui faisait sentir le côté solidaire du monde cheminot, grande famille amoureuse du Service Public. Émotion qui n’a pas empêché de terminer la séance par un verre de l’amitié en quantité raisonnable,
pour éviter les dégâts.

✍ Claude Lemoine

le 6 juillet 2018

Le CODÉRAIL a fêté ses 30 ans
Le CODÉRAIL a fêté ses 30 ans
Le CODÉRAIL a fêté ses 30 ans
Le CODÉRAIL a fêté ses 30 ans
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Le CODÉRAIL a fêté ses 30 ans

Ci-dessous et en PDF, le point presse du Coderail :

Le point presse du CODERAIL

Tag(s) : #Montluçon, #Actualité sociale

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