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Le bruit qu'un nouveau plan (anti) social existait, circulait dans les couloirs depuis quelque temps déjà, mais personne ne connaissait son ampleur, ni quand il allait être annoncé. C'est maintenant chose faite. La direction du site a convoqué les syndicats ce lundi (12 février) pour leur annoncer que 90 postes allaient être supprimés, soit environ 1/6 des effectifs de l'usine, ce qui est considérable.
La raison invoquée par la direction de l'usine, reprenant probablement les éléments de langage du groupe, est confondante de cynisme. Le but, augmenter significativement la productivité de l'usine, en s'alignant (soit disant) sur les standards de leurs homologues allemands. Il ne s'agit cependant pas de la durée de travail hebdomadaire à 28h ou de l'augmentation des salaires que le syndicat IG Metal a récemment obtenu de hautes luttes. Il ne faut pas rêver tout de même ! Non, pour la direction de Dunlop, le but est de diminuer les effectifs et augmenter le vomume de la production, afin d'accroître le plus possible les bénéfices qui iront grossir les comptes en banque des actionnaires du groupe.
Bien sûr, les patrons n'excluent pas de recourir au nouveau dispositif de rupture conventionnelle collective, grâce à la loi Travail que le gouvernement Macron/Philippe a fait passer en force à l'Assemblée nationale en prétendant que cela allait créer de l'emploi (on ne rit pas). Rappelons au passage que plusieurs autres grandes entreprises se sont précipitées sur cette opportunité pour licencier elles aussi à peu de frais.
La CGT, syndicat majoritaire sur l'entreprise parle à juste titre d'hyper rentabilité pour les actionnaires, ce qui se fera au détriment des personnels sacrifiés. Pour le moment, la CGT consulte les salariés dans l'usine avant d'envisager une riposte qui soit à la hauteur des enjeux. Une chose est certaine, ça va chauffer dans les mois qui viennent.