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Le moins que l'on puisse dire, c'est que les militants de la CGT sont remontés comme des pendules depuis que le gouvernement Macron/Philippe a inauguré le nouveau quinquennat par des cadeaux aux plus riches, et par des mesures particulièrement défavorables aux catégories sociales les plus modestes.

A l'assemblée générale qui les réunissait, espace Gérard Philippe à Désertines, une trentaine d'entreprises et secteurs d'activités étaient représentés par environ 70 délégués, venus essentiellement pour échanger sur la situation générale en France, mais aussi sur les effets délétères que ces mesures auront sur leur quotidien et celui de millions de Français.

Salariés, chômeurs, étudiants, retraités, presque toutes les catégories sociales seront concernés par les ordonnances qui visent à détricoter le droit du travail, mais aussi par l'augmentation de la CSG qui va particulièrement impacter les retraités, et la baisse des APL qui sera durement ressentie par les étudiants, les ménages modestes et les petites retraites, pour ne prendre que les mesures les plus emblématiques.

 

Environ 70 délégués représentant une trentaine d'entreprises ou secteurs lors de l'assemblée générale
 

Après avoir tiré un constat très sombre de la situation, les délégués ont réaffirmer leur volonté de s'opposer à cette politique de casse sociale qui a déjà fait la démonstration de son inefficacité en termes de réduction des déficits, et surtout parce qu'elle ne sert que les intérêts des plus riches.

C'est la raison pour laquelle les participants à cette rencontre de rentrée sociale sont bien déterminés à jeter toutes leurs forces dans la bataille dès le 12 septembre pour faire reculer le MEDEF et le gouvernement qui lui sert de faux nez. Car dans la salle, les militants ne s'y trompent pas. C'est bien la politique du MEDEF qui est mise intégralement en œuvre, ce qui est d'autant plus inquiétant que d'ores et déjà ce dernier entend réclamer de nouvelles mesures et aller plus loin encore dans la politique de suppression des garanties collectives et de casse de la protection sociale.

Des militants qui réfléchissent déjà aux suites à donner après le 12 septembre
 

Autant dire que l'implication de la CGT dans cette lutte sera essentielle pour la réussite du mouvement, car ce syndicat constitue le gros des forces du syndicalisme de lutte et de transformation sociale, même si les autres forces syndicales impliquées dans ce front unitaire ne comptent pas pour du beurre. FO, FSU et Solidaires seront bien présents dans la rue le 12 septembre sur l'Allier. D'ailleurs, la secrétaire de l'Union locale de la CGT de Montluçon, Eléna Blond, soulignait lors de sa conférence de presse que le l'unité syndical contre la loi Travail N°1, dite loi El Khomri était à nouveau en place contre la loi Travail XXL imposée par Macron à coup d'ordonnances, comme l'avait été la première loi Travail à coup de 49-3.

Dans la salle, les secteurs du bâtiment et de l'agro-alimentaire étaient également bien représentés. Particulièrement remontés contre les contrats de chantier, ils craignent leur généralisation  dans leurs propres secteurs, puis au reste des professions. Et comme ils savent de quoi il retourne, ils vont tenter de mobiliser leurs collègues pour que ceux-ci s'impliquent dans la lutte.

Il y aura donc le 12 septembre avec grèves, rassemblements et manifestations qui seront précédés par des distributions et collages massifs pour informer largement les salariés, les étudiants, les retraités et les chômeurs, puis toute une série d'actions entre le 12 septembre et le 20 septembre, date à laquelle les ordonnances seront présentées en conseil des ministre pour être ratifiées, ce qui donnera lieu à de nouvelles manifestations à cette date.

Enfin, ce sera le tour des retraités à descendre dans la rue le 28 septembre pour la défense de leur pouvoir d'achat, contre l'augmentation de la CSG et contre la diminution des APL. Ce jour-là, il y a gros à parier que les actifs seront à leurs côtés pour prolonger le mouvement. "Y a pas", la période de l'état de grâce est décidément bien révolue.

 

Eléna Blond lors de la conférence de presse à Désertines

Ci dessous un extrait de la conférence de presse de la CGT. Le son n'est pas très bon car dans la salle, les participants à cette assemblée générale prolongeaient les échanges après l'assemblée générale.

Tag(s) : #Montluçon, #Actualité sociale

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