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C'est à un exercice convenu, mais sans réelle conviction auquel se sont livrés le député PS sortant de la circonscription ainsi que son suppléant qui aspire à le remplacer sur les bancs de l'Assemblée nationale. Cette traditionnelle cérémonie des vœux devant la presse et les corps constitués leur offraient cependant la possibilité de vanter le bilan forcément "positif" du premier, et faire la promotion de la candidature du second. Mais cela mit à part, l'ambiance était plutôt morose si l'on en croit nos sources.

Car si regardactu n'était pas présent à cette cérémonie (et pour cause, les caciques du PS avaient soigneusement évité de nous solliciter pour couvrir l'évènement, certains qui y étaient présents, n'ont pas manqué de nous narrer la scène. Discours convenu et la langue de bois de rigueur, c'est en substance ce qui nous a été rapporté, avec les sempiternels trémolos dans la voix qui vont bien sûr avec.

Ce qui a été mis en avant par l'impétrant Nicolas Brien, tels des remèdes supposés sortir Montluçon du marasme et de l'oubli dans lesquels les gouvernements successifs nous ont relégués, ce sont des promesses aussi anciennes qu'inopérantes, censées améliorer le quotidien des populations qui dépendent de l'hôpital et de la desserte ferroviaire. Dans les deux cas (mais cela est également vrai pour les autres services publics), l'État a pourtant, que ce soit avec la droite ou avec le PS, méthodiquement organisé la pénurie et parfois le démantèlement de ce qui permettait autrefois de garantir un minimum de péréquation géographique et un semblant d'égalité de traitement des usagers.

À l'hôpital par exemple, la situation n'a jamais été aussi tendue pour le personnel à qui l'on demande de faire toujours plus avec toujours moins de moyens, au point les équipes sont épuisées, et certains services, au bord de la rupture. Qu'à cela ne tienne, le candidat PS affirme qu'il a obtenu (ce qui reste à démontrer) le renouveau du service de psychiatrie à Chatelard, alors que l'ARS (qui reçoit ses ordres du gouvernement PS, faut-il le préciser) a piloté de loin, les suppressions de nombreux postes à l'hôpital de Montluçon (dont au moins 11, justement dans le service de psychiatrie).

Même constat pour la desserte ferroviaire de notre bassin de vie. Une à une, les lignes ont été supprimées, au point que les militants du CODERAIL qui en connaissent un bout sur la question, parlent maintenant de cul-de-sac ferroviaire. Là aussi, les promesses du candidat PS n'engagent que ceux qui y croient, quand ce dernier prétend par exemple, que grâce à l'arrivée de nouvelles motrices bimodes, les trajets seront raccourcis, alors que l'état des voies ferrées est tellement calamiteux, qu'il sera de toute façon impossible d'augmenter, et parfois même de maintenir la vitesse des trains qui y circulent (voir l'article rédigé par les animateurs du CODERAIL ICI).

Tout ceci, le candidat socialiste aux prochaines élections législatives ne peut l'ignorer. Regardactu l'a suffisamment documenté dans plusieurs articles mis en ligne sur le site. Mais ce dernier n'en a visiblement pas grand chose à faire, et continue a réciter son catéchisme en boucle. Ainsi, espère-t-il peut être qu'en ressassant les mêmes mantras, les esprits candides finiront par le croire. Mais par les temps qui courent, les esprits candides se font de plus en plus rare. Chez les "insoumis", ils ont d'ailleurs une formule pour exprimer le ras-le-bol des promesses non tenues "qu'ils s'en aillent tous", comme le rappelait Paul Crespin dans un article précédent.

Philippe Soulié

 

Tag(s) : #Montluçon

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