Pas en notre nom !

Président de la région Rhône-Alpes-Auvergne, Laurent WAUQUIEZ n’a pas l’envergure de sa fonction. S’agissant de la suppression de la jungle de Calais il s’insurge contre le projet de répartition des migrants sur le territoire, crie à la « multiplication des Calais » et appelle les maires et les habitants à « ne pas se laisser faire », car selon lui installer 1800 migrants sur un territoire qui compte 8 millions d’habitants serait « de la folie », assène qu’ « il n’acceptera pas » ce projet, et pour finir offre les services juridiques de la région aux communes pour inventer toutes sortes de prétextes fallacieux afin de s’opposer à ce projet devant on ne sait quelle instance.

Mais de quel légitimité se parte monsieur WAUQUIEZ pour parler ainsi de notre région et de ses habitants ? Il n’en n’a en fait aucune sur ce sujet et nombreux sommes-nous, élus, militants associatifs ou simples citoyens, à refuser de nous faire enrôler dans l’aventure irresponsable qui nous est proposée.

NON, l’accueil des migrants ne constitue pas un appel d’air. Les femmes et les hommes où qu’ils soient sur terre n’aspirent qu’à vivre chez eux parmi les leurs et ce sont la misère et les guerres qui les en chassent, pas de supposés appels d’air qui les aspireraient. Laissons ce fantasme à l’extrême droite, là où il a été inventé.

OUI, répartir les migrants sur tout le territoire plutôt que de les laisser se concentrer dans un ghetto insalubre est une mesure de bon sens.

OUI, il est possible pour de nombreuses communes de notre région, et en fonction de leur importance, d’héberger ces migrants dans de bonnes conditions matérielles, sociales et humaines.

OUI, l’apport de populations étrangères a toujours été et reste une richesse, et tout élu responsable se devrait d’en préserver la valeur, ne serait-ce qu’en convoquant notre histoire nationale.

OUI, la région Rhône-Alpes-Auvergne est une région de grande envergure, elle est riche de populations aux multiples origines et ce petit président peureux la représente trop mal pour en parler avec le respect et la responsabilité que ce sujet requiert.

Etienne P