Un été dans mon village et la vie est plus belle

Le festival "un été dans mon village" organisé par la compagnie "Attrape sourires" était à 'Argenty ce jeudi 27 août. Il s'est ensuite transporté à Lignerolle pour deux jours et terminera sa course dimanche 30 août à Teillet, le jour de la brocante du village.

Alice et Manon

Ce petit festival de campagne est pourtant apprécié bien au-delà de "ses frontières naturelles". Certains festivaliers viennent parfois de beaucoup plus loin. C'est le cas de Manon et Alice originaires de Bretagne et du Berry et qui reviennent de vacances en Croatie. Sur le chemin du retour, elles ont consulté internet et ont jeté leur dévolu sur cette manifestation locale, car elles recherchaient un festival proche de son terroir et de ses habitants et c'est pourquoi, elles ont choisi "Un été dans mon village".

Dans les allées, Barbara, l'une des organisatrices s'active et s'assure que tout est en place. Au total, ils sont une vingtaine de bénévoles qui ont travaillé d'arrache pied pour que tout soit prêt à temps. Certains d'entre eux appartiennent à la compagnie "Bouch'à oreilles" de Désertines. Ils sont venus donner un coup de main à la demande de Barbara qui habite à Argenty. Nathalie, Claudine, Marc, Fabienne, Nadine, Joël et bien d'autre sont présents aujourd'hui autour d'elle et s'activent pour que ce festival soient une réussite. Pour la petite anecdote, ils portent tous un petit pendentif autour du cou que Barbara nous montre en riant, afin d'identifier les bénévoles pendant le festival.

C'est l'adjoint du Maire de Teillet-Argenty, Monsieur Bouille qui a fait une courte déclaration pour souhaiter la bienvenue aux festivaliers et rendre hommage aux organisateurs. Voici un court extrait de son intervention

La première pièce de théâtre qui était donnée en représentation a débuté vers 17h 30 alors que le vent se levait. Mais qu'importe, il en faut plus pour démonter Philippe et Louis qui ont fondé leur propre compagnie en 2005 qu'ils ont appelé "L'arrêt public".

Philippe et Louis ont 3 spectacles à leur répertoire dont "le CID", à l'affiche ce soir-là. Tous deux sont issus du monde du cirque (clowns, jongleurs). Philippe a même dirigé une école de cirque avant de se réorienter vers le théâtre. Mais leur ancienne passion ne les a pas quittés. Avec eux, le théâtre et le cirque ne font qu'un. D'ailleurs, qui mieux que des clowns peuvent mettre en lumière les ressorts de la tragédie et de la comédie ?

C'est donc à partir de ces trois genres, la comédie, la tragédie et le burlesque que les "compères" ont construit leur spectacle en interpellant de temps à autre leur public avec la ferme intention de le faire participer. Ils n'ont pas oublié non plus de revisiter le répertoire des classiques, mélangeant allègrement les genres et époques, sans oublier les calembours qui ne manquaient jamais de produire leur effet. Toutes les générations étaient donc à la fête ; de cette femme d'un certain âge qui murmurait les vers de Corneille en même temps que les comédiens, aux enfants qui hurlaient de rire à chaque nouvelle facétie des acteurs qui se transformaient soudainement en clowns. Bravo à ces deux acteurs de génie pour ce spectacle plein de gaieté et d'humour.

Philippe et Louis n'ont pas été avares d'effets et des coups de théâtre.

Un bel ent'acte attendait ensuite le public avec "les voix sauvages" qui n'ont pas eu du mal a capter l'attention du public, bien que beaucoup de ceux qui étaient présents au festival profitaient de cet instant pour se restaurer avant le spectacle suivant.

Les "voix sauvages" font profiter le public de quelques chansons de leur répertoire;

"Les voix sauvage" ont captivé leur public

La dernière représentation, "le journal d'un fou" de Gogol, était beaucoup plus classique que la précédente, et pour tout dire, ne prêtait pas beaucoup à rire à part peut-être quelques rires un peu gênés et vite ravalés que certaines répliques pouvaient parfois susciter...

Pendant la représentation, l'acteur qui était seul sur scène jouait avec la crainte de voir à tous moment le public déserter les bancs. Non qu'il fût mauvais, bien au contraire, mais tout simplement parce que le ciel n'était pas de son côté ce soir-là. Si bien qu'il plût et beaucoup sortirent leur parapluie. Pas même lui n'était à l'abri de cette intempérie, car la scène improvisée devant un grange n'avait pas de toiture. C'est donc copieusement arrosé qu'il a pourtant continué à jouer la pièce devant son public, car rien n'aurait pu l'en dissuader. C'est probablement cela que l'on appelle la passion des planches, qui fait que quelle que soit la difficulté, certains acteurs s'accrochent à leur texte et repoussent l'adversité qui voudrait les en éloigner.

Pas facile en tout cas de se produire seul sur scène et comme cette gageure ne suffisait pas, l'acteur a choisi d'interpréter le rôle d'un être psychotique et en proie aux névroses. Un pari osé que l'acteur a parfaitement maitrisé tout au long de la pièce, et ce, malgré les aléas de la météo. Chapeau l'artiste.

P.Soulié

Un être névrosé et psychotique

Certaines photos, notamment, celles des spectacles, sont de Didier Ciancia © tous droits réservés. En cas de besoin, merci de rentrer directement en contact avec lui didierciancia@gmx.fr