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Le Front de Gauche emmené par le Parti communiste présentera des candidats sur les quatre cantons de Montluçon y compris en face du Parti socialiste. Cette décision est la traduction des débats qui ont traversé leurs instances. Même si les militants estiment que des choses positives ont été réalisées par le Conseil général de l'Allier sous la présidence d'un élu communiste, la déception et la rancœur vis-à-vis du gouvernement à propos de la politique d'austérité imposée aux Français a finalement emporté la décision de refuser toute alliance avec le PS au niveau local.
Cette décision fera certainement date, car cela signifie que le bilan d'un exécutif local, fut-il positif, ne suffit plus pour occulter la profonde fracture entre le PS et le reste de la gauche sur la politique que mène le gouvernement. Quelque part, la rupture est consommée.
Bien sûr, certains élus socialistes qui ont œuvré pour l'intérêt général au niveau du département peuvent trouver que tout ceci est injuste, mais ils doivent maintenant réinterroger à propos du décalage entre le pouvoir clairement soutenu par la direction du PS et les efforts qu'ils produisent sur le terrain pour limiter les dégâts provoqués par les décisions prise en haut lieu. Pendant que les uns creusent un trou, les autres le remplissent. Cela n'a guère plus de sens.
Les communistes de l'Allier se sont donc réunis et ont pris la plume pour rédiger la déclaration qui suit et qui nous éclaire à propos de leur décision de proposer des listes Front de gauche sur les quatre cantons de Montluçon. Voici ci-dessous cette déclaration :
Déclaration des communistes de la section de Montluçon :
Sur les 4 nouveaux cantons de Montluçon et des communes environnantes, comme sur l’ensemble de l’Allier, les prochaines élections départementales vont être déterminantes pour nos territoires et ses habitant-e-s.
La majorité actuelle de gauche avec son Président communiste Jean Paul DUFREGNE a mené ces dernières années une politique sociale dynamique et solidaire dont chacun reconnait le bon bilan. La gratuité des transports scolaires, l’aide au financement du permis de conduire pour les jeunes, (8000 dossiers financés), la garantie-jeunes expérimentée dans seulement 10 départements, la tarification unique du réseau de transport Trans’Allier à 2€ quel que soit le trajet, les investissements pour la construction de nouveaux centres médico-sociaux, le soutien à l’activité économique et à l’attractivité des territoires, le très haut débit en numérique, la liste est longue des bonnes décisions qui ont été prises par le Conseil Général qui a aussi créé, comme dans le Val de Marne, un observatoire des violences faites aux femmes.
L’Allier a aussi été l’initiateur du concept « Nouvelles ruralités » qui rassemble aujourd’hui la grande majorité des départements ruraux (43 départements soit 25 millions d’habitants) et qui a permis, contre les premiers projets du gouvernement socialiste, le maintien de cet échelon départemental essentiel pour la démocratie et la mise en œuvre de politiques proches des habitants.
Face aux tenants de tous bords de la simplification du « millefeuilles administratif », la mobilisation des élus communistes-Front de gauche dans tout le pays a permis cette victoire. Il faut maintenant l’amplifier par une mobilisation de tous pour que demain, les moyens alloués par l’Etat aux collectivités territoriales leur permettent de répondre aux besoins des habitants, au maintien, voire dans certains domaines, au développement des services publics sur nos communes.
Faute de réorientation des politiques d’austérité aujourd’hui à l’œuvre et qui ont échouées partout, la construction de réponses à la hauteur des besoins des habitants de l’Allier n’est pas assurée pour l’avenir.
Face à ce défi à relever, les membres du PCF et du Front de Gauche ont été confrontés à des choix stratégiques. Le débat a eu lieu et a été organisé dans toutes les composantes du Front de Gauche.
Comment poursuivre les actions positives engagées dans le dernier mandat avec plus d’efficacité, de lisibilité et de clarté politique ?
Fallait–il construire, dans nos cantons, avec les deux élus sortants socialistes qui ne récusent rien dans la politique libérale menée par leurs amis au gouvernement et dans les deux cantons détenus par la droite camouflée sous le signe URB, des binômes équilibrés et respectueux des forces politiques locales ?
Fallait-il oublier le temps d’une élection les méfaits induits par la politique menée nationalement par le pouvoir socialiste depuis deux ans pour le monde du travail, les familles modestes, les demandeurs d’emploi, les jeunes, etc.. ?
Comment contester efficacement dans les entreprises, dans les instances politiques, syndicales, dans la rue, les reculs sociaux que la loi Macron, faussement présentée pour la croissance et l’emploi, si elle est votée, va entrainer avec la casse des Conseils de Prud’hommes, de la médecine et de l’inspection du travail, des CHSCT, l’extension sans contreparties du travail de nuit et du dimanche, la libéralisation du transport des voyageurs, la non-transparence dans les comptes des entreprises…etc… ?
Face à cette politique menée par le Président Hollande et ses premiers ministres successifs, à l’opposé du grand espoir de changement qui pourtant avait été promis, les communistes du bassin montluçonnais ont été unanimes pour choisir de présenter dans les 4 cantons des candidats nouveaux, pour la plupart sans autres mandats électifs, issus du monde du travail, du mouvement social, de la vie associative et culturelle, certains membres du PCF depuis de nombreuses années, d’autres engagés dans le Front de Gauche et dans les associations progressistes. Ils symbolisent un renouvellement nécessaire à la vitalité de la démocratie et proposent d’aller plus loin encore pour votre information, votre consultation et votre participation.
Leur combat contre la droite et l’extrême droite qui surfe sur la désespérance sera sans équivoque et sans faille. La droite a déjà sévi dans notre département en appliquant une politique « clientéliste » de gestionnaire de prestations de service. Gérard DERIOT, ancien président de droite du Conseil Général et Sénateur était le spécialiste du double langage : dans l’Allier, je conteste les lois, à Paris, je les vote ! Poussée par les renoncements incessants du gouvernement, le retour de la droite ne ferait qu’amplifier les politiques actuelles. D’ailleurs, elle ne conteste pas le fond des réformes, soutenant des deux mains les lois de régressions sociales et toutes les mesures qui visent à réduire les moyens des collectivités.
Le Front National séduit par désespoir et progresse en attisant le rejet de l’autre. Son projet est une société de division, en opposition totale avec nos valeurs. Son programme électoral prône la préférence nationale, la fermeture des frontières, le rétablissement de la peine de mort, des lois antisyndicales . Il s’oppose au mariage pour tous, il attaque le droit à l’avortement… Nous ne laisserons pas s’installer la haine dans nos cantons. Face aux difficultés grandissantes, nous répondrons par une solidarité concrète et par la fraternité en recréant des moments collectifs avec le beau slogan du « vivre ensemble ».
Ce que nous voulons, c’est un changement de cap, une autre politique de gauche qui renforce les services publics, qui augmente les salaires et les pensions, qui fait diminuer le chômage. Nous disons non à l’austérité qui étouffe le développement des territoires, qui divise en enrichissant une minorité d’individus sur la planète.
Faisons monter cette exigence pour une vraie politique de gauche, une société fondée sur l’humain. En ce début 2015, en réaction aux odieux attentats de Paris, la France s’est levée et dans un formidable élan populaire, nous avons crié au monde que nous sommes un pays démocratique et laïc où nous pouvons vivre ensemble dans le respect des opinions de chacun. Le peuple grec, quant à lui, a clairement dit non à la politique d’austérité qui l’appauvrit chaque jour un peu plus. D’autres mouvements en Europe montrent l’exigence des peuples à vivre autrement et avec moins d’injustices.
Les élections départementales offrent l’occasion de prolonger ce rassemblement populaire. La mobilisation des urnes peut traduire l’élan citoyen et redonner l’espoir d’une nouvelle donne sociale, d’un nouvel espoir à gauche, pour que vivent la solidarité, la proximité et la démocratie.
Les communistes de la section de Montluçon
Voici la liste des candidats Front de gauche sur les quatre cantons :
Canton de MONTLUÇON-1
- Corinne CHIROL Clément MOTHET
- Virginie AURAT Patrick TAVERNIER
Canton de MONTLUÇON-2
- Geneviève DE GOUVEIA Christian SANVOISIN
- Valérie BESSON Gérard CIVADE
Canton de MONTLUÇON-3
- Pierre MOTHET Josette SIMONET
- Bernard BOUGEROL Caroline BERARDAN
Canton de MONTLUÇON-4
- Laurence ERNAULT Jean-Michel TOMÉ
- Aurore VOIRIN Pierre MATHIAUD
Les 4 candidats du Front de auche sur le canton 3 de Montluçon.