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Charlie : De l’ombre à la lumière.
Charlie : De l’ombre à la lumière.

L’ombre avait envahit la France pendant trois jours, la privant ainsi de liberté. Une odeur nauséabonde flottait sur la France et notre capitale.

Le peuple de France debout a fait face, dans la paix et la dignité, faisant une fois de plus l’éclatante démonstration que personne, je dis bien personne ne pouvait porter atteinte à notre liberté.

Bonjour Charlie, heureux de te voir ou de te revoir, de te connaître ou de te reconnaître enfin. Je te souhaite une belle et longue vie.

Je lis sur la toile car je n’ai pas encore le journal, j’aime mieux le papier avec ses odeurs et ses saveurs, l’odeur de l’encre, tout un symbole.

J’ai quand même le tournis, je réfléchis tout bas, je suis ému aux larmes, et je pleure quand je repense à ces femmes et à ces hommes morts pour les libertés. Celle d’écrire, celle de caricaturer, celle de la lutte obstinée pour la laïcité.

J’enrage car la peste brune, la peste crasse , celle des fascistes et des assassins a encore tué des innocents ,et bien plus que des innocents , des hommes et des femmes qui luttaient contre la barbarie de tous les fanatismes religieux.

Paradoxe ou paroxysme de l’idiotie, ils luttaient aussi contre la xénophobie et contre l’exclusion des minorités au sein des églises du monde, quelles soient musulmanes, juives, ou chrétiennes.

Je ne suis qu’un homme, un petit homme, mais un homme avec l’utopie et le cœur à fleur de peau, un homme qui voit le monde par le grand bout de sa lorgnette.

Cette lorgnette dont le prisme grossissant plonge sur un monde où la haine est entretenue par des dirigeants et des religieux qui, au bout du compte portent le même combat, ont le même idéal, celui de l’exclusion, celui des génocides.

Dans ces pays où les hommes ne sont plus que des ombres cagoulées.

Dans ces pays où les femmes ne sont plus que des emblèmes voilés. Dans ces pays où les femmes et leur masque de peur nous crient toutes leurs détresses face à l’obscurantisme, face à la barbarie, face à l’ignominie.

Je ne suis qu’un homme, mais un homme lucide qui voit du bon côté de la lorgnette que l’on touche ici même en France, à tous les emblèmes de la justice, de l’éducation, et de la santé.

Un homme qui voit que l’on ferme ici un hôpital, là un magasin de centre ville, ou ici une usine et avec comme corollaire la vie qui s’appauvrit, le chômage, l’exclusion et son cortège de sans abris.

Et puis je vois l’école celle dite de la république, attaquée par la droite et par ce gouvernement social/Libéral, ces hommes dont les partis divergent, mais qui ont le même rêve, rentabiliser l’école publique, l’offrir en garantie bancaire aux grands groupes financiers.

Cette école de l’égalité qui n’a d’égalité aujourd’hui que le nom, et dont l’accessit aux savoirs et aux grandes écoles n’est garanti que pour les classes les plus socialement armées et favorisées.

Cette école qui faute de moyens laisse de côté ces jeunes sans outils pour faire face à la crise, faire face à cette jungle sauvage qui les enfermera pour longtemps dans un libéralisme ouvert à toutes les dérives mafieuses, y compris celle du repli sur soi et demain si l’on y prend garde , à celle du terrorisme.

Je ne suis qu’un petit homme, mais un homme debout, qui avec le soutien de 4 millions d’hommes et de femmes de notre grand pays a défilé dimanche dans les artères de nos plus belles citées.

Un homme issu du peuple, ce mot qui écorche tant la bouche de tous ces hommes pédants et prétentieux, représentants des grands médias libéraux et des groupes financiers, ces hommes qui hier déjà jetaient aux oubliettes ce grand peuple de France, ces hommes qui hier encore jetaient aux orties Charlie Hebdo et tous les journaux de la gauche libre et démocratique.

Alors oui, je suis de ce peuple là, celui de dimanche dernier, où nous étions des millions. Et celui de tous les (Charlie) du monde. Celui de cette France rebelle et insoumise, un peu anar et coco, saupoudrée socialo/écologico/libertaire. En clair, le peuple de la résistance face à l’obscurantisme.

Un dimanche de lumière

Cette France là est descendue dans la rue pour défendre toutes les libertés, celle de la presse, celle de l’égalité, celle de la garantie de vivre ensemble avec les musulmans, les juifs et les chrétiens, dans un pays libre démocratique et laïque, le pays de la révolution et des lumières philosophiques.

Aussi, et après la poudre, les armes et les larmes, mobilisons nous et donnons-nous enfin les moyens de vivre en harmonie avec Charlie pour sortir de la nuit, et avancer avec tous les hommes de progrès vers la paix, la laïcité et la liberté retrouvée.

Aujourd’hui mes chers amis, la lumière est revenue, car Charlie est de nouveau avec nous, il est même parmi nous.

Je vous embrasse tous mes chers amis,

Florian Crespin.

En hommage aux journalistes de Charlie Hebdo, aux hommes et aux femmes, de confession diverse, juive, arabe ou sans religion et aux policiers tombés pour sauver la liberté de la presse, de conscience, de culte, ou bien encore d’athéisme ce dont peu de personne parle vraiment !

Écrit envoyé le 14/01/15, de l’Essonne à Paul CRESPIN par son frère suite aux évènements terribles de la semaine passée !

Tag(s) : #Billet d'humeur

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