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Le groupe PS/EELV qui siège au Conseil municipal nous a également fait passer la déclaration dont lecture a été donnée lors de la séance municipale du 19 novembre dernier :
Déclaration du PS au Conseil Municipal :
Monsieur le Maire, chers collègues,
Les orientations budgétaires que nous examinons aujourd’hui sont celles d’un budget de crise. Nous serons d’accord pour dire que Montluçon subit une crise à double tranchant.
- Une crise démographique : A Montluçon, les décès sont supérieurs aux naissances, et la population diminue.
- Une crise économique : Montluçon est le premier bassin de chômage d’Auvergne, avec des quartiers populaires où le chômage des plus jeunes atteint les 40%.
Ces deux crises ne datent pas de juin 2012, ni de mars 2014, et nous aurions tort de nous rejeter la faute. Les dotations de l’Etat ont commencé à baisser il y a plusieurs années déjà. La responsabilité des politiques, en cette période difficile, est de regarder la réalité en face. Nous avons le devoir, devant les montluçonnais, de construire un budget qui prépare une sortie de crise durable.
Les orientations soumises au débat aujourd’hui ne vont pas dans ce sens. Voté en l’état, le budget enfoncerait encore un peu plus Montluçon dans la spirale de la crise.
- Ce budget aggraverait la crise économique. La hausse de la taxe sur la consommation finale d’électricité est une très mauvaise nouvelle pour le commerce de proximité. A Montluçon, une boulangerie consomme en moyenne 57 200 KWh par an. Un bar-tabac consomme 25 600 Kwh, une brasserie 34 400 Kwh par an. La hausse de la taxe sur la consommation finale d’électricité, cela représente plusieurs milliers d’euros en moins pour les boulangeries, les brasseries, les commerces du boulevard de Courtais et de l’Avenue de la République. Cette hausse de taxe va dans le mauvais sens : si nous fragilisons notre tissu économique avec cette nouvelle taxe, les recettes diminueront et nous aurons encore l’an prochain à rechercher de nouvelles pistes d’économies.
- Ce budget va surtout aggraver la crise démographique. Réduire les capacités de la crèche familiale, supprimer les classes vertes, supprimer les centres aérés, augmenter les tarifs des restaurants scolaires … les enfants montluçonnais vont payer le prix fort. Les enfants ne votent pas, les enfants ne manifestent pas, mais est-ce une raison pour sacrifier les forces vives qui permettront à Montluçon de traverser la crise ? Avec des coupes budgétaires pareilles, Montluçon va perdre des atouts pour attirer des jeunes couples avec enfants. Les dotations de l’état sont liées au nombre d’habitants : si la population baisse, les dotations baisseront encore l’an prochain et nous aurons à rechercher de nouvelles pistes d’économies.
D’autres orientations sont possibles en choisissant le chemin de la sobriété dans le fonctionnement et des services et des élus. Des économies de fonctionnement sont réalisables, à tous les niveaux. La réduction de 20% du budget communication, publicité et relations publiques permettrait par exemple de maintenir la gratuité des temps d’activité périscolaires.
Enfin et surtout nous pouvons et nous devons choisir le chemin de l’avenir. Un programme d’investissements productifs doit être mis en place pour renforcer notre tissu de PME et créer de l’emploi. Le boulodrome n'est pas un investissement productif et nous le regrettons.
En l'état, le budget que vous nous présentez reviendrait à se tirer une balle dans le pied. Il est possible de construire un autre budget , qui soit économiquement efficace et socialement juste.