Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L'écosystème est-il soluble dans le capitalisme ?

L'écosystème a t-il encore un sens pour nous ? C'était le thème structurant des échanges ce soir là au café repaire et c'est autour de ce questionnement que c'est engagée la discussion. Il faut dire qu'avait eu lieu une conférence débat animée par Marc Dufumier, ingénieur agronome juste avant les fêtes (voir article ICI, vous pouvez d'ailleurs écouter l'intégralité de la conférence) qui avait largement ouvert la voie à la réflexion collective.

On sait de manière certaine aujourd'hui que l'immigration massive des pays du sud est la conséquence du pillage des ressources naturelles de ces pays, mais aussi de la concurrence déloyale qui leur est faite, notamment dans le domaine de l'agriculture, laquelle a pour effet (pour simplifier) de ruiner des millions de petits paysans et provoquer ainsi leur exode.

C'est d'ailleurs à partir des chiffres extraits du livre de l'agronome "Famine au sud, malbouffe au nord" que la discussion s'est engagée autour de cette question avec la volonté de contester le le système libéral articulé autour du productivisme, pas seulement par la parole, mais de manière forte et symbolique. Par exemple en créant une zone de maraichage en pleine ville afin d'afficher clairement et symboliquement un autre mode de production et de consommation, respectueux de la nature et de ses rythmes.

Bien sur cette idée n'en est qu'au stade premier et demande largement à être creusée car pas simple à mettre en œuvre, en tout cas sans l'avoir suffisamment préparé. D'autant que cette forme symbolique de contestation et d'affichage était loin de convaincre l'ensemble des participants à cette séance du café repaire. Car la symbolique est t-elle encore capable de faire bouger les lignes et provoquer ainsi un choc (salutaire) dans les esprits ? Pas sur qu'un tel affichage suffise à produire ses effets.

En tout cas, la question a été posée et les participants sont repartis ensuite avec dans l'esprit que de la parole aux actes, il y a un cheminement nécessaire, mais pas forcément évident.

Même si cette "réunion" du café repaire a rassemblé moins de monde que la fois précédentes probablement en raison de la proximité des fêtes de fin d'année, elle n'en fut pas moins intéressante. C'est avec de telles rencontres que les personnes qui se retrouvent pour échanger, font la démonstration qu'ils ne se contentent plus de déposer un bulletin dans l'urne et confier ensuite leur destin à des professionnels de la politique qui n'en font ensuite qu'à leur tête sans se préoccuper de ce que pensent les gens. Le café repaire sert aussi à ça : Penser et agir ! Toutes celles et tous ceux qui souhaitent en faire autant sont les biens venus.

L'affiche préparée par Claude et Carole qui a servie de base aux échanges de cette réunion du café repaire.

L'affiche préparée par Claude et Carole qui a servie de base aux échanges de cette réunion du café repaire.

Un débat animé, mais des personnes qui s'écoutent

Un débat animé, mais des personnes qui s'écoutent

Avant que ne commence la réunion sur le thème de cette soirée, il y a eu une courte introduction à propos du combat que mènent les riverains d'Al'Chem au sein de l'association ARAC 03 (Association des Riverains d'All'Chem). Un article dans regardactu leur avait été consacré (lire LA). Malheureusement, nous n'avions personne de chez eux pour en témoigner. Mais alors que nous parlions des conditions déplorables de sécurité de l'usine, un consommateur placé un peu à l'écart de la réunion s'est manifesté pour nous apporter son témoignage en tant qu'ouvrier intérimaire dans ce type d'installations.

David nous a fait part des conditions de travail particulièrement dures et cruelles auxquelles lui et ses collègues étaient régulièrement confrontés. Notamment des symptômes inquiétants (vomissements, diarrhées) qu'ils avaient rapporté à maintes reprises à la médecine du travail sans que cela ne soit sérieusement pris en compte.

Un témoignage poignant d'un vécu brut de pomme. Cet homme semblait atteint au plus profond de lui même et plein de rancoeur par rapport à un système qui broie les individus sans état d'âme.

David nous fait part de son expérience d'ouvrier intérimaire dans les usines classées Séveso 2 seuil haut.

David nous fait part de son expérience d'ouvrier intérimaire dans les usines classées Séveso 2 seuil haut.

Tag(s) : #Montluçon

Partager cet article

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :