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La cascade des plans sociaux continue. A peine le ministre du redressement productif pense en avoir fini avec un dossier (sans jamais apporter de solution), qu'un autre arrive sur son bureau. cette fois ci, il devra faire face à un très gros dossier. Le transporteur Mory-Ducros, ce sont 5 000 emplois qui pourraient disparaitre d'un coup, 7 000 si l'on compte les sous traitants directement menacés.
Mais déjà certains parlent d'un plan social "pour sauver l'entreprise". 2000 salariés pourraient être sacrifiés pour remettre cette dernière à flot. Comme si cela était un mal nécessaire pour en sauver 3 000. Au delà de ces chiffres qui donnent le tournis, c'est la concurrence qui est à nouveau sur la scelette avec des coûts qui ne cessent de baisser dans les pays où la main d’œuvre est bien moins chère qu'en France. Pourtant, beaucoup de ces pays font partie de l'Europe, ce qui est d'autant plus incompréhensible, car de fait, la concurrence est sciemment organisée au sein même de l'Union européenne ce qui fait exploser certaines économies.
Il n'est pourtant toujours pas question d'harmoniser les droits sociaux entre les pays ce qui mettrait fin, au moins en partie, au dumping social qui permet à certains transporteurs européens situés dans les pays d'Europe de l'est de grignoter peu à peu des parts de marché.
Déjà des tractations ont commencées pour savoir comment ce mastodonte du transport pourrait être repris. Globalement ou sites par sites ? C'est visiblement la question que se posent les politiques et déjà Matignon pencherait plutôt pour des solutions site par sites comme le rapporte le Huffington-Post (Lire ICI).
La nouvelle est tellement énorme que l'annonce a été faite juste à la veille du week-end. Les syndicats CGT et CFDT préparent une manifestation pour mardi prochain mais affirment publiquement ne pas vouloir gêner la bonne marche de l'entreprise pour ne pas la mettre plus en difficulté. Mais combien de temps durera ce statut-quo ? Car si 2 000 emplois sont effectivement supprimés, cette stratégie ne sera plus tenable, et la colère gagnera rapidement les salariés.
Ce nouveau plan social se déclenche alors que le gouvernement est au plus mal dans les sondages. Encore une fois, il donne l'impréssion d'agir dans la précipitation. Encore une fois il tente de limiter les dégâts plutôt que s'attaquer à la racine du mal. Autant dire que les salariés n'ont pas d'autres choix que d'engager la lutte pour se faire entendre.
En savoir plus :
La vidéo de FR3
Le PDG de Mory-Ducros annonce qu'il a demandé la mise en observation de l'entreprise.