François Hollande se rendra à Florange à la recherche de ses promesses perdues.

Le Président de la république cultive t-il l'art de la provocation ? 17 mois après la campagne des présidentielle durant laquelle le candidat Hollande s'était rendu sur le complexe sidérurgique de Florange le 24 février 2012 et avait promis d'y maintenir l'activité, le Président entend revenir sur les lieux où il avait proférer ce mensonge. Les salariés l'attendent donc de pied ferme et ne sont pas disposés à boire ses paroles car comme le dit le proverbe "chat échaudé craint l'eau froide".

Le responsable de la CGT qui n'a sans doute pas compris quel esprit retord ils auraient en face d'eux affirme "Il sera jugé en fonction de ses propositions" (lire ICI l'article du JDD). Peut être vaudrait-il mieux le juger sur les actes. Car le fin stratège qui va les rencontrer sait parfaitement comment naviguer en eaux troubles. Il l'a montré à bien des reprises.

Jean-Claude Mailly intérogé sur une chaine d'infos commerciale commentait cette visite en ces termes : "Il prend un risque en ce sens où il avait pris des engagements pendant la campagne et in fine même si sur le plan social il y a eu des négociations, il y a une grosse déception puisque les hauts-fourneaux ont fermé" comme le rapporte l'Expansion (lire LA). On le voit, cette visite est donc à hauts risques. Alors pourquoi le chef de l’état s'expose t-il ainsi ? Provocation ou inconscience ? Difficile de répondre à ces questions.