DMI : Ils ne lâchent rien

C'est vendredi que les élus du comité d'entreprise de DMI étaient reçus au ministère du redressement productif. Selon le quotidien La Montagne (lire ICI), Gianpierro Colla qui est toujours sur les rangs pour la reprise de DMI serait actuellement en Allemagne dans le but d'obtenir des garanties sur d'éventuelles commandes. mais dans la période de crise que nous vivons, il est peu probable que des patrons de grands groupes acceptent de s'engager alors que la conjoncture est franchement incertaine. Les ouvriers de DMI ne sont pas des imbéciles et savent bien que le pari est risqué. Il reste que le ministre s'est engagé à faire pression auprès des dirigeants de Renault pour que ceux ci maintiennent un niveau de commande suffisant pour que DMI puisse continuer d'exister, ce qui sera difficilement envisageable pour le constructeur avec un marché en berne. Tout nous ramène décidément à la crise et surtout au fait que le pouvoir d'achat en France ne permet plus aux salariés d'acheter ce que pourtant ils produisent. C'est le paradoxe d'un système qui en voulant toujours plus de profits, finit par asphyxier toute l'économie.

Mais bien sur, les salariés de DMI comme ailleurs ont raison de se battre. On attend surtout que les centrales syndicales montrent le chemin de l'unité des luttes, car c'est le seul en réalité qui permettra d'imposer au gouvernement les réformes nécessaires pour relancer réellement l'économie. Il n'est en effet plus possible de voir les luttes se développer ainsi séparément avec aussi peu d'espoir de réussite. Les premières tentatives d'unité des luttes réalisées par les salariés eux mêmes (voir ICI l'article que je publiais le 31 janvier dernier) nous montrent le chemin à emprunter. Il faut maintenant passer à la vitesse supérieure !