Le tribunal de commerce a choisi l'offre de reprise de Jean-Paul Dagugna et de Daniel Barret. L'industriel italien avait quant à lui décidé de renoncer à la reprise de l'entreprise car Renault ne lui donnait pas les garanties qu'il souhaitait pour maintenir à un niveau suffisant son carnet de commandes (lire ICI l'article de La Montagne).
C'est un véritable désastre social car seuls 30 emplois seront conservés sur les 168 que comptait l'entreprise. Encore un échec cinglant pour le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg qui n'a pas su ou pu convaincre le premier constructeur automobile français de pérenniser les commandes passées à DMI. La preuve que le dialogue ne suffit pas toujours face aux industriels. Les salariés ont appris que deux de leurs collègues s'étaient associés au nouveau repreneur sans avoir parler autour d'eux. Une nouvelle qui a contribué à exacerber les rancœurs.
La région montluçonnaise subit donc un nouveau revers et poursuit lentement mais surement le déclin qui s'était amorcé il y a quinze vingt ans. Et ce n'est pas le plan d'austérité imposé par le gouvernement qui va arranger les choses. Notre belle cité finira t-elle pas compter parmi les friches industrielles des régions sinistrées ? Maintenant, une autre bataille commence pour les salariés licenciés; celle des indemnités de licenciement. On peut être certain qu'ils ne lâcheront pas le morceau. Comme ils ont raison !