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En ce début septembre, les observateurs se demandent comment la situation sociale va évoluer alors que le gouvernement annonce de nouvelles mesures de régression sociale qui vont s’ajouter aux modifications profondes du modèle social français opérées depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Élysée, telles la loi travail.

Les responsables de l’UD CGT de l’Allier avaient organisé une réunion de rentrée à Tronget à laquelle ont participé 80 militant(e)s de différentes entreprises et des services publics  pour faire le point et commencer à bâtir un processus de riposte. Et déjà de premières pistes d’action ont été collectivement validées. Le Comité Régional CGT AuRA était représenté par Karine Guichard, membre du Secrétariat et la Confédération par Catherine Perret, Secrétaire Confédérale. Les militant(e)s apprécient toujours la présence de représentant(e)s nationaux qui apportent des éclairages et en même temps « prennent le pouls » de la base.

 

Karine Guichard, Comité Régional AuRA, Laurent Indrusiak, SG UD Allier, Catherine Perret, Secrétaire Confédérale

 

Le Secrétaire Général de l’UD Laurent Indrusiak a brossé en détail les éléments marquants de cette rentrée en matière économique et sociale, la plupart lourds d’inquiétude pour l’avenir des salariés et des retraités. C’est bien l’ensemble des acquis sociaux qui sont dans le collimateur du pouvoir politique et des grandes entreprises. Macron et son gouvernement, très fragilisés depuis quelques mois, vont-ils arriver à leurs fins ? Ce questionnement semblait être dans les têtes des militant(e)s qui en même temps ont décidé d’actions pour contrer les mesures annoncées.

 

Les responsables des UL de Montluçon, Vichy et Moulins

 

Laurent Indrusiak et Catherine Perret ont développé  les différents éléments de la situation lors d’un point de presse (voir la vidéo). On sait depuis quelques jours que le 9 octobre sera le jour d’une action nationale unitaire (CGT, FO, Solidaires, UNEF, UNL). Les dirigeants ont insisté sur la nécessité que les probables manifestations (dans l’Allier, la CGT proposera à l’intersyndicale du 17 septembre des manifestations dans les 3 grosses villes) soient les conclusions de multiples initiatives dans les entreprises et les services publics, en proximité avec les salariés. Il s’agira de noter leurs attentes tout en les informant et les sensibilisant aux enjeux majeurs du moment, pour les faire agir plus nombreux.

Les différentes interventions des participants à la réunion ont à leur tour porté sur des sujets de préoccupation comme la fin de l’indexation des retraites sur l’inflation, ce qui va entraîner une nouvelle baisse du pouvoir d’achat après celle consécutive à la hausse de la CSG, les suppressions de postes dans les services publics comme aux Finances, dans les hôpitaux, dans l’Énergie…

 

Les militant(e)s mobilisé(e)s

 

Des actions plus locales ont été également décidées :

• Face à la répression de la direction de la SNCF qui entend sanctionner 7 cheminots CGT de l’Allier (400 en France sont concernés de la même manière), une action collective de soutien est programmée le 18 septembre au siège de la région SNCF à Lyon.

• A BVAD, association d’aide à domicile, les inquiétudes sont grandes pour les 200 salariées (98% de femmes dont beaucoup à temps partiel). La CGT avait signalé depuis longtemps des problèmes de management. Le Conseil départemental de l’Allier, essentiel financeur de BVAD, n’a pas répondu aux questions de la CGT, et une action collective et publique sera sans doute organisée à Moulins. Il s’agit de l’avenir de l’emploi de 200 personnes et de la prise en charge de centaines de personnes âgées.

• Les dirigeants de la clinique Saint-François à Montluçon et le Groupe qui la possède ont des pratiques irrespectueuses du droit syndical. Ainsi, Caroline Maïga, militante CGT et secrétaire du Comité d’Entreprise, très impliquée dans la défense des intérêts des salariés, a été purement et simplement « mise au placard ». On sait que cette pratique est terriblement dure. La CGT ne laisse pas les directions d’entreprises martyriser ses militants. Une action forte est donc en préparation.

 

Caroline Maïga, mise au placard à la clinique Saint-François

 

Les responsables de l’UD CGT réfléchissent également à l’organisation d’initiatives publiques plus originales comme par exemple la remise de prix symboliques (prix Benalla à une certaine municipalité, prix Ikéa à une clinique  qui met les salariés au placard, prix des dividendes à une entreprise qui verse des profits records à ses actionnaires : une manière ironique de sensibiliser la population à l’absurdité de certaines politiques patronales.

Michel Beaune

Ci-dessous, le point presse organisé par l'union départementale à la mi-journée :

 

Tag(s) : #Actualité sociale, #Le département

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