
La deuxième journée de mobilisation contre les ordonnances visant à modifier en profondeur le code du Travail n'a pas été aussi forte que la précédente. Dois-t-on y voir un signe de lassitude ? Il est encore trop tôt pour le dire. Ce n'est en tout cas pas l'avis des organisateurs pour qui les choses sérieuses vont vraiment commencer la semaine prochaine avec les blocages des routiers et peut être l'extension du mouvement à d'autres secteurs de l'économie.
La CGT annonçait que le nombre de participants à Montluçon étaient à presque aussi important que pour la journée du 12 septembre dernier. Mais à Vichy, il est nettement en baisse. 400 manifestants environ alors qu'il y en avait 1000 le 12. A Moulins aussi on constate un léger tassement de la mobilisation avec également 400 manifestants ce 21 septembre, alors qu'ils étaient environ 600 dans la rue lors de la première manifestation.


Moyennant quoi, à ce stade, il serait hasardeux de tirer des conclusions à propos de la capacité des organisations syndicales à mobiliser les salariés, et les manifestants n'étaient pas inquiets pour autant. L'un d'entre eux nous confiait même "il faut du temps pour expliquer, mais nous y arriverons, car lorsque les gens vont comprendre ce qui les attend, ils réagiront".

Le matin même plusieurs d'entre eux, parmi les plus déterminés s'étaient rendus au péage de Montmarault en cortège de voitures, sans bloquer la circulation, mais sans se presser non plus. L'opération péage gratuit leur a pourtant valu de se voir signifier qu'ils seraient convoqués plus tard à la gendarmerie pour cette action pourtant pacifique, alors que jamais, auparavant, ce type d'action n'avait débouche sur une telle procédure. Parmi les manifestants, beaucoup y voient une tentative d'intimidation pour paralyser le mouvement de contestation en limitants de le droit de grève et de manifestation à sa plus simple expression.



Le gouvernement semble donc bien déterminé à frapper fort dès le début du conflit pour imposer ses réformes et surtout dissuader les salariés à manifester leur mécontentement, car pour eux, "ce n'est pas la rue qui gouverne" comme ils le disent avec un grand mépris. Le vrai test, ce sera lundi avec les blocages des routiers. Cela dépendra évidemment de l'ampleur de l'opération et des capacités des forces de l'ordre à lever les barrages. Réponse lundi donc, et les jours suivants.