Et nous roulâmes sur des rails de pensée ...

Montluçon risque fort de devenir un désert si le rapport Duron est réellement suivi des faits. Pourtant au sein de la commission qui a donné lieu aux préconisations qui visent à abandonner purement et simplement les villes moyennes qui ne présentent que peu d'intérêt aux yeux du pouvoir central, il y a au moins un opposant qui tente de limiter les dégâts en argumentant pied à pied pour préserver ce qui peut l'être encore.

Cet élu, était dans la salle ce mardi pour présenter les travaux de la commission Duron et le rôle qu'il avait tenté d'y jouer. Luc Bourduge, élu au Conseil régional Auvergne, en charge des transports connaît bien son affaire et on voit qu'il a bossé ses dossiers. Mais argumenter sert-il encore à quelque chose devant un pouvoir libéral qui avance tel un rouleau compresseur et n'écoute plus personne ?

Tout ceci a d'ailleurs un air de déjà vu, non ? Tous les autres services publics sont passés aussi ou passent en ce moment même, à la casserole des libéraux qui détruisent systématiquement toute forme de solidarité. Solidarité entre les citoyens, solidarité entre les territoires, solidarité contre les injustices sociales. Le service public des transports subit le même sort que ceux consacré à la santé ou à l'éducation, à la Poste, aux impôts, à l'inspection du travail, etc.

C'est cette vision d'ensemble qui nous a manqués et c'est ce que nous dit Nanou dans son billet, après avoir assisté, elle aussi, à la réunion pour la défense du service public des transports. Et elle a raison d'affirmer que le combat doit être global et contre le système qui engendre les destructions de toutes les structures qui ont été mises en place pour assurer la cohésion sociale et réduire un peu les inégalités. Merci à Nanou pour sa contribution.

Philippe Soulié

Cette réunion à laquelle je suis allée mardi , organisée par le Front de Gauche , avec le CODERAIL , m'a une fois de plus laissée sur ma ...soif ! Soif de nouveauté, soif de fraîcheur ...Soif d'avancée ...Sont présents finalement les militants déjà convaincus , qui ont compris l'enjeu du rail , qui ont compris le processus de désertification de nos régions , la perte de l'égalité des territoires (cependant de fait depuis plus de 30 ans) et les cheminots .
Est seriné ce que déjà nous savons mais qu'il est bon d'apprendre pour le savoir . Ce serait bien comme mise en bouche si çà ouvrait sur réel débat, ou sur une action décidée et concertée avant que de quitter les lieux de réunion . Que nenni ....

Je repensais au ferroutage défendu ( fort mal, la preuve) depuis 30 ans , nous savions déjà l'intérêt écologique, l'intérêt de sécurité routière aussi . Nous l'avons révisé , c'est toujours bon d'apprendre ce que l'on sait entre-nous comme si en fait nous rêvions d'avoir dans le public cette population ignorante et indifférente que , dans un grand élan de gauche, nous éduquerions . Perdu les copains, ils ne sont pas là ! Ya que nous !

La réalité tracée, et bien le reste suit : toujours les mêmes questions, les mêmes réponses, les mêmes réflexions dites par l'un ou l'autre , et qui seront répétées par l'autre ou l'un la prochaine fois, évidemment .

Je me disais, et d'ailleurs le disais à notre vice-président de région aux transports " Trop de blabla" ...Et depuis si longtemps !

Je me souviens de la privatisation de France Télecom , c'était déjà çà , des réunions corporatistes et partisanes, sans les citoyens . Perdu . Quelques années plus tard , même service pour EDF et même réalité . Perdu . On recommence la même chose avec la SNCF . Même méthode, même entre-soi .... Yen a marre, MARRE de perdre !

Pas çà en plus ! Changeons de méthode, de façon, ouvrons-nous aux autres,à tous ceux qui s'éloignent tant les discours leur semblent (et avec raison) vides ...

J'écoutais les explications de l'un ou de l'autre sur la désaffection pour le train .. Toutes étaient vraies, mais ensemble, ensemble ! J'ai remarqué pourtant une fois de plus que n'était pas abordée cette réalité sociale et économique qui est pourtant d'importance dans notre région et compte dans cette désaffection du train : la misère, le fait que 30% au moins de la population, n'ait plus les moyens de se déplacer, que le transport comme la santé ou la culture deviennent du luxe quand tu en es à ne pas manger à ta faim .

Bon voilà, j'ai fait mon taf de misérabiliste de service , pas pour faire pleurer dans les chaumières ou quelques technocrates doués d'empathie, non ! Pour dire que changer un morceau du puzzle sans changer le puzzle ne sert à rien ! Halte au corporatisme , à tous les corporatismes .... Tentons une vision d'ensemble , c'est ainsi, en n'oubliant personne , que nous commencerons à en inviter beaucoup et qu'avec eux nous évoluerons et prendrons du poids.

Nanou Ferrier

Le débat sur le ferroviaire, le mardi 30 juin salle C26 à l'espace Boris Vian.