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Nous savions tous que la fusion des deux écoles maternelles Maurice Carême et Desnos Aymé avait pour objet de réduire les coûts. En gros, le Maire expliquait que la maternelle Maurice Carême revenait trop cher en entretien et en chauffage et qu'il était indispensable de regrouper les deux écoles.
Cette explication avait d'ailleurs provoqué l'ire des habitants qui avaient répliqué que le maire et sa majorité ne s'étaient pas embarrassés de tels scrupules avec la construction d'un boulodrome dont les frais d'entretien vont lourdement peser sur la collectivité.
Or, ce que nous apprenons aujourd'hui participe de la même logique de réduction des coûts. L'éducation nationale prend en effet le relais de la Mairie et met en place la suite de ce scénario sordide auquel nous pouvions tous malheureusement nous attendre. C'est Erwan Charny, élu de Sud éducation qui nous en révèle ce qui est en train de se tramer au niveau de l'éducation nationale.
Avec la fusion des deux écoles maternelle de Bien Assis, décidée par la mairie de Montluçon contre l'avis des enseignants et des parents d'élèves, on pouvait craindre légitimement la fermeture d'un poste en conséquence de la malheureuse équation "mutualisation des moyens = réduction de moyens".*
Côté Education nationale, rien n'a été dit lors du Comité Technique d'avril (l'instance qui "gère" les postes) et ... surprise lors de la CAPD (instance qui "gère" les mutations) : le poste libéré par le départ en retraite d'une collègue est bloqué et ne sera donc pas pourvu.
SUD éducation est intervenu pour demander des explications sur ce blocage de poste dès que cela est paru, puis à nouveau en CAPD début juin et début juillet. Jamais nous n'avons eu de réponses pour expliquer ce blocage.
Nous avons dénoncé cette opacité qui joue la montre en attendant la commission ou le comité suivant alors que la décision semble prise à l'avance.
Dans le même registre nous n'avons pas eu plus d'explication sur le blocage d'un poste de RASED (réseau d'aide) en REP + à Montluçon, toujours après un départ en retraite.
Résultat : les élèves et leurs enseignants sont depuis hier en vacances et il n'y a pour l'instant pas de professeur sur ce poste qui existe encore officiellement.
La situation devrait se clarifier lors du prochain comité technique (semaine prochaine) mais nous craignions déjà que cela se fasse contre l'intérêt des élèves et des personnels enseignants et municipaux.
L'Ecole devait être une priorité ? Et l'Education prioritaire, la priorité des priorités ?
Les vacances commencent sous une bien triste réalité...
Erwan Charny, élu SUD éducation le 4 juillet 2015