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Les deux maternelles de Bien-Assis cadenassées par les habitants en colère

La coupe est pleine pour les habitants de Bien-Assis 1 et Bien-Assis 2. Fermeture du commissariat de police annexe, fermeture de la Poste annexe, fermeture de la Mairie annexe, fermeture des commerces et maintenant fermeture de l'école maternelle Maurice Carême. À quoi il faut ajouter le fait que cette cité qui est une des plus pauvres de la ville a été sortie des zones prioritaires. Le résultat, c'est que les habitants ont l'impression d'être abandonnés et relégués à l'état de sous-citoyens.

Mais ce mercredi 4 mars, ils ont voulu montrer qu'ils étaient aussi capables de se mobiliser et de frapper fort. Coup sur coup, ils ont cadenassé les deux maternelles et ont incité les parents à ramener les enfants chez eux en guise de protestation.

Au même moment, les deux écoles maternelles ont été cadenassées par les parents en colère
Au même moment, les deux écoles maternelles ont été cadenassées par les parents en colère

Au même moment, les deux écoles maternelles ont été cadenassées par les parents en colère

Très rapidement, les services de la ville ont été alertés et ont dépêché sur place le responsable des services techniques, la responsable de la vie scolaire et un employé de la Mairie pour couper les chaînes placées sur les portails des écoles.

Sur place, ces derniers n'ont pas tergiversé et n'ont même pas pris la peine de discuter avec les parents. À l'école Maurice Carême par exemple, le cadre des services techniques de la Mairie, muni d'une puissante tenaille a enjambé la barrière et sans plus de manières a sectionné la chaîne qui enserrait les barreaux. Une légère bousculade s'en est suivi. La même scène s'est reproduite peu de temps après à la maternelle d'Aymé Desnos.

Les services techniques sectionnent la chaine posée sur la barrière de l'école maternelle Maurice carême.

Ce n'est qu'après, que Jean-Charles Schill l'adjoint du Maire aux affaires scolaire s'est rendu à la maternelle Maurice Carême où les parents s'étaient rassemblés. Il a bien tenté de nouer le dialogue, mais sans succès. Il faut dire que la tension était à son comble, car les habitants se sentent abandonnés. IIs ont donc dit à l'adjoint au Maire tout ce qu'ils avaient sur le cœur.

Durant un moment, Jean-Charles Schill a donc été confronté à la révolte de toute une population qui se sent rejetée. Regard-Actu a pu mesurer à quel point le désespoir s'est emparé de ces femmes et ces hommes victimes de la double peine.

Le plus souvent en grande difficulté sociale, ils doivent en plus supporter le prix des économies décidées par la majorité municipale alors que les quartiers aisés sont épargnés. Cela se retrouve d'ailleurs dans les propos d'une des habitantes qui accuse le Maire de taper sur les plus pauvres.

Le fait est que ces quartiers subissent une relégation insoutenable qui conduira à termes à en faire des ghettos dans lesquels les problèmes s'accumuleront ce qui se traduira immanquablement par une accélération de l'exclusion sociale.

C'est tout cela que les habitants de Bien-Assis refusent et c'est pourquoi, ils ont décidé de prendre leur destin en main et lutter contre des décisions injustes qui ciblent leur quartier en particulier plutôt que les autres.

Les parents rassemblés à Maurice Caarême

Les parents rassemblés à Maurice Caarême

Les raisons de la colère

Les raisons de la colère

Les habitants de Bien-Assis interpellent Jean-Charles Schill et dénoncent l'abandon dee leur quartier

La question qui se pose maintenant est de savoir si la municipalité est prête à réviser sa position sur l'école ? C'est Charline, journaliste à RMB qui lui pose la question, mais elle n'aura pas de réponse.

L'adjoint du Maire aux affaires scolaires répond à RMB

Tag(s) : #Montluçon

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