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Il peut se passer quelque chose de grand en GRECE ce dimanche 25 janvier. La Gauche à caractère radical peut et doit devenir une force majoritaire s’appuyant sur un mouvement populaire de forte intensité transformant le désespoir accumulé en confiance d’avenir… Porté ainsi au pouvoir, tous les sondages l’affirment, SYRIZA va pouvoir mettre à bas deux décennies et plus, d’une politique mortifère imposée par la Troïka composée du FMI (Fond Monétaire International), de l’Union Européenne (sa commission despotique) et de la BCE (la Banque Centrale Européenne. Cette dernière qui se bouge enfin ces jours-ci, non sans arrière-pensées de fidélité aux marchés financiers…
Alexis TSIPRAS, leader de la nouvelle coalition des forces de transformations en Grèce, apparait comme le seul capable de relancer le pays. Une nouvelle marche en avant qui soit d’ordre économique et financière juste et favorable aux gens du peuple exsangue par les plans draconiens d’austérités ininterrompus. Chômage éclaté sur toute la société touchant 50% des jeunes, la pauvreté écrasant tous les secteurs populaires, les difficultés majeures à vivre avec des coupes sombres du pouvoir d’achat, etc etc…
La dette, serpent de mer libéral, passée de 120 % du produit intérieur brut à plus de 180 % est l’exemple même du scandale politique impulsé par les grands de ce monde, Mme Merkel en tête, vite rejointe par Mrs SARKOZY et HOLLANDE.
Comme dans nos pays de l’ouest européen, les coalitions austéritaires au pouvoir composées de dirigeants socialistes ou de droite classique, gèrent ensemble ou en alternance le pouvoir. Les alliances entre le PASOK (parti socialiste grec) et la droite d’Anthony SAMORAS ont conduit la GRECE à l’enfermement dans le désastre actuel. A cela s’ajoute le jeu trouble des apprentis fascistes d’AUBE DOREE si chère à la famille LE PEN en France qui s’inscrit dans la surenchère raciste de déstabilisation du peuple.
Mais il faut hélas ajouter ici le peu de responsabilités des dirigeants du parti communiste grec, le KKE qui s’entête à refuser de jouer la carte du rassemblement avec SYRIZA pour des raisons peu compréhensibles si ce n’est celle d’un sectarisme partisan d’un autre âge…
Un espoir réaliste pour les gens du peuple se dessine avec cette victoire annoncée pour SYRIZA. Ce sera immanquablement aussi une prise de conscience plus large en Europe et entre autre dans les pays les plus à l’ouest. L’Europe méditerranéenne se sent concernée directement, avec les mouvements sociaux en Espagne, au Portugal, Italie et bien sûr en France. Podemos est une force neuve se fixant une alternative identique et les forces sociales déjà s’y retrouvent, le plaçant en tête en Espagne… Dans notre pays, des tentatives de rassemblement se créent aussi avec des espérances spécifiques.
La campagne des présidentielles de 2012 a indiqué les attentes et les possibilités à construire un mouvement d’alternance démocratique et citoyenne. Un mouvement – ici Front de Gauche – qui s’appuie sur « L’humain d’abord » et se fixe comme objectif de faire vivre avec le concours direct des français, une solution de transformation sociétale à caractère Ecologique et Sociale. Une solution prônant clairement le combat anti-financier et anti-libéral. Mais c’est vrai que les élections municipales et européennes qui ont suivi ont été privées de cette démarche constructive par le fait de décisions partisanes et électoralistes au possible de certains dirigeants et élus du PCF. Décisions peu payantes et au bout du compte ne faisant le jeu que d’une sociale démocratie libérale changeant de bord !
Aujourd’hui, sur la base de prises de conscience de cette impossibilité de gérer les affaires du pays dans le sens de l’intérêt général, les choses bougent dans différents partis, dont celui des Ecologistes. La sortie du gouvernement de Mme Duflot n’en est pas le moindre des effets. Des regroupements s’opèrent aussi dans des politiques du refus de l’austérité et de la pression des marchés financiers. Ainsi le mouvement pour la VIème République ou bien plus récemment, la démarche pétitionnaire « des chantiers d’espoir » lancée par 500 signataires de toute la gauche de volonté transformatrice.
En attendant SYRIZA, c’est depuis le formidable mouvement républicain et laïque réagissant aux attentats contre nos valeurs universelles de Liberté Egalité Fraternité, une période de renouveau démocratique qui s’ouvre. Que chacune des formations de la gauche dite radicale s’y mette et de nouveaux beaux jours sont possibles. Indiquons ici que cet esprit de renouveau ne saurait se satisfaire d’une pratique d’union populaire à géométrie variable pour les échéances électorales qui vont survenir. Le grand enseignement de la percée actuelle de SYRIZA, c’est la volonté affirmée d’une autonomie inébranlable du refus des consensus trahissant les attentes populaires.
Paul CRESPIN
En toute citoyenneté
Montluçon, le 24/01/2015