Décidément, Nicolas Brien est en forme. Après avoir attaqué le Maire de Montluçon sur ses indemnités et celles de ses adjoints, c'est à propos des rythmes scolaires que l'élu socialiste s'en prend de manière irrévérencieuse au premier magistrat de la ville. Voici le communiqué que celui-ci a fait parvenir à la presse juste avant le Conseil municipal de samedi, histoire probablement de mettre un peu d'ambiance avant la séance municipale.
Communiqué de Nicolas Brien :
Samedi matin, le maire soumettra au conseil municipal sa copie. Il s'agit d'un sujet essentiel puisqu'il touche l'avenir de plusieurs générations d'élèves Montluçonnais.
Il est donc triste de voir que la copie de l'élève Duglery mérite un triple zéro.
La copie rendue par Daniel Duglery témoigne d'un amateurisme grave.
- L’adjoint aux affaires scolaires a été absent (écarté?) des débats.
- En septembre, un comité de pilotage a été mis en place pour que les parents d’élèves, les professionnels de l’éducation nationale aient leur mot à dire. Une proposition a été élaborée. Elle a été approuvée par la quasi-totalité des parents d’élève et des enseignants en décembre. Cette proposition, qui ne prévoyait à aucun moment 10 euros de participation par élève, a été écartée par le maire, dans la précipitation et sans concertation.
- La nouvelle proposition que le maire sort du chapeau a un cout pharaonique. La somme avancée est de 600 000 euros pour 2864 élèves. Le projet antérieur (1/2 journée le vendredi et 1/2 un autre jour de la semaine) n’a jamais été chiffré : le cout des ATSEM pourrait couter moins cher si on installait une rotation des demi-journée (activités périscolaires le lundi pour certaines écoles, le mardi pour d’autres, etc, avec rotation chaque année).
Plus grave, la copie du maire frise l'illégalité :
- 5 conseils d'école ne se seront pas prononcés sur le sujet car deux se réunissent lundi soir et trois mardi soir.
- La circulaire nationale du Ministre fixe le 6 juin comme date limite pour déposer des demandes de dérogation. Dans l’arrondissement de Montluçon (à Domérat par exemple), toutes les demandes ont déjà été déposées et votées depuis belle lurette. Le projet du maire intervient hors délai et est donc attaquable au Tribunal Administratif.
La copie que l’on nous soumet est illégitime :
- Ce projet sape les valeurs de la République et de l’Ecole Laique. En instaurant une barrière de l’argent, le maire lance une attaque contre la mixité sociale à l’école, en chassant de fait les familles les plus pauvres. Des famillles (monoparentales) n’auront d’autre choix que de laisser leur enfant livré à lui-même plutôt que de payer 10 euros.
Nous demandons que Daniel Duglery déchire tout de suite sa copie et soit mis au piquet. Nous sommes prêts à aller jusqu’au tribunal si cela est nécessaire.